Hier, les bandits armés ont défrayé la chronique. Alors que le Premier Ministre Garry Conille, accompagné de son ministre de la santé publique et de journalistes internationaux s’apprêtait à laisser l’HUEH, le crépitement des armes automatiques des bandits a empli l’air. Le Premier Ministre Garry Conille a été évacué mais la scène fait tâche d’encre et soulève questions.
L’Hôpital de l’université d’État d’Haïti (HUEH) est, depuis le début de ce mois, sous le contrôle des forces de l’ordre qui ont chassé les membres de gangs qui l’avaient envahi. La reprise de l’HUEH a marqué un tournant dans la lutte contre les groupes armés et s’est imposée comme illustration de la politique sécuritaire du Premier Ministre Garry Conille. Le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) a pris un engagement. « Maison par maison, quartier par quartier, ville par ville, nous rétablirons la sécurité dans le pays » a-t-il martelé.
Alors que les gangs sont mis à mal à Gressier et dans la Capitale haïtienne, alors que le gouvernement s’engageait d’avantage dans la lutte contre la corruption, les gangs ont fait parler d’eux. Et, comme par hasard, ce n’est qu’après les faits survenus non loin du Palais National que des extraits vidéo ont circulé sur les réseaux sociaux. Dans lesdits extraits, on voit des membres de gangs défiant l’autorité de l’État sur un tronçon de la route nationale. Au regard de ces éléments qui ne sauraient être des coïncidences, il devient plus qu’évident que l’action des gangs fait partie d’une machination dont ils ne sont que des pions. Ceux dont les intérêts sont menacés par les initiatives prises par le gouvernement ont activé leurs laquais.