Haïti – Télécommunications : Un paysage audiovisuel à la débandade! Selon Wadson Désir 

Haïti – Télécommunications : Un paysage audiovisuel à la débandade! Selon Wadson Désir

Face au désordre hertzien, à la prolifération des stations de radio et de télévision dans le pays , les autorités haïtiennes doivent se pencher sur l’épineux problème d’exploitation des fréquences attribuées ou concédées à certaines gens qui généralement n’en prennent pas bien soin.

 

L’Etat doit nécessairement prendre le temps de réfléchir afin de remédier à ce problème en y apportant des solutions idoines. Le secteur des télécommunications est important pour le pays, il doit donc être géré et/ou contrôlé par des instances qui, effectivement, arrivent à bien jouer leur rôle pour en assurer une bonne qualité de services, à tous les niveaux.

 

Il y va de l’intérêt de l’Etat, de ses partenaires et des utilisateurs ou des consommateurs qui n’arrêtent pas de se plaindre des conditions de fonctionnement des médias, des fournisseurs d’internet et des compagnies de téléphonie mobile ne pouvant répondre aux attentes de leurs clients, comme il se doit. Il est plus qu’urgent d’intégrer un troisième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile pour le rendre compétitif suivant la loi de l’offre et de la demande. On doit y penser à tête reposée. Il faut trouver un moyen de dynamiser le secteur au profit de la collectivité , et cela s’inscrit dans la droite ligne du développement dont on parle souvent.

 

Le Conatel, à lui seul, n’ y peut rien, par rapport à la complexité du milieu de l’audiovisuel. En Haiti, les ondes (fréquences) ne sont pas bien utilisées car les stations de radio et de télévision ne respectent pas souvent les règles du jeu. Elles diffusent ce qu’elles veulent (des contenus peu instructifs ) , en dépit de l’existence d’un organe régulateur. Il ne faut pas avoir peur de le dire haut et fort , le Conatel est impuissant face aux multiples dérives. L’organe fonctionne suivant la réalité du milieu, ce qui , d’ailleurs, l’empêche de donner des résultats satisfaisants.

 

Le problème du Conseil National des Télécommunications (Conatel), l’organe régulateur du secteur, mérite d’être posé et résolu ; une bonne fois pour toutes. Le Conatel ne remplit pas sa mission avec efficacité tant au plan technique qu’au plan décisionnel. On ne peut pas jouer deux rôles à la fois quand on n’a pas les ressources suffisantes pour le faire, selon les exigences du secteur qui génère beaucoup de profits à ceux et celles qui l’exploitent. La question a toute son importance , il faut , de toute façon, la poser. L’Etat n’est-il pas dans l’obligation de créer une autre instance pour s’occuper de cet aspect vital qui est le contenu au niveau des médias, notamment ?

 

La création d’une nouvelle instance qui portera le nom de Conseil Haïtien de l’Audiovisuel (CHA) sera une très bonne décision aux yeux de bon nombre d’Haitiens qui s’y connaissent. L’instance ( CHA) aura pour tâche de veiller à la qualité des programmes diffusés sur les ondes et de prendre des sanctions appropriées en cas de non respect des principes préalablement établis en la matière , et cela se fera en accord avec les membres du secteur.

 

Wadson Désir

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